26e Cinémas d'Ailleurs : l'Italie
La 26ème édition de CINÉMAS D'AILLEURS (5-11 novembre) est consacrée à l'ITALIE.
- Au total, 11 films seront projetés, dont 3 avant premières, 4 avec débats. Un buffet sera proposé le 1er soir entre les projections de Lea et Folles de Joie.
- Les Avant première : Banana, Fais de beaux Rêves (de marco Bellochio), L'Ultima Spiaggia.
- Les films avec débats : Bella e Perduta sera présenté par la réalisatrice et critique Naruna Kapaln de Macedo, Au Nom du Peuple Italien, de Dino Risi, et Le Quattro Volte par Daniel Rocchia, professeur de cinéma.
- Le film L'Ultima Spiaggia sera GRATUIT POUR LES ADHÉRENTS.
Durant toute la durée du cycle, Exposition de photos VOYAGES EN ITALIE : PLATEAUX DU CINÉMA ITALIEN (1960-1989) dans le hall d'entrée du cinéma.
Exposition crée par Antonio Moraldi du centro Cinema Citta di Cesena et Simona Pera de la Cineteca Nazionale. L’exposition a été réalisée en collaboration avec la Biennale de Venise et La région Emilie-Romagne et présente des photos de films tournés entre 1960 et 1989, dans toute la péninsule italienne, avec entre autres des photos issues de tournages des films : La Dolce Vita (Fellini), Mariage à l’italienne (De Sica), Le Decameron (Pasolini), 1900 (Bertolucci)
Jeudi 10 novembre, avant la projection du documentaire FUOCOAMMARE, Madame Danièle BAUDOT-LAKSINE présentera dans le hall du cinéma ses ouvrages sur les migrants italiens et les juifs réfugiés dans les Alpes-Maritimes.*
Grille horaire du cycle :
Dates | 15h30 | 18h | 20h30 | |
samedi 5/11 |
LEA |
BUFFET | 21h: FOLLES DE JOIE | |
Dimanche 6/11 | BANANA Avant première |
17h30 : FAIS DE BEAUX RÊVES Avant Première |
BELLA E PERDUTA débat avec Naruna Kaplan de Macedo |
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Lundi 7/11 | FOLLES DE JOIE |
L'ULTAMI SPIAGGIA |
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Mardi 8/11 | AU NOM DU PEUPLE ITALIEN Débat avec Daniel Rocchia |
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Mercredi 9/11 | LE QUATTRO VOLTE Débat avec Daniel Rocchia |
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Jeudi 10/11 | FUOCOAMMARE Débat avec Amnesty International |
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Vendredi 11/11 | BANANA Avant première |
VIERGE SOUS SERMENT | SUBURRA |
Merci aux 1340 spectateurs qui ont suivi cette 26ème édition de Cinémas d'Ailleurs, dont de nombreux italiens et bien sur les adhérents fidèles toute la semaine !
LES PHOTOS :
- Dimanche 6 à 20h30 : Projection de Bella E Perduta en présence de Nelly Kaplan de Macedo, critique et réalisatrice qui a présenté l'ACID et échangé avec les spectateurs.
Josie et Naruna Kaplan de Macedo
- Jeudi 10 novembre : Fuocoammare, suivi d'un débat avec Cathie Lipszic d'Amnesty International. Stands d'Amnesty International et De Danielle Baudot-Laksine et stand de vente de livres de littérature italienne (avec la participation d'Arts et Livres, Le Plan de Grasse) dans le hall du cinéma.
Stand d'Amnesty International
Madame Baudot-Laksine
Vente de livres Littérature italienne
Une salle bien remplie
Cathie Lipszic Responsable régionale Amnesty International
* Fiche Mme Baudot-Laksine :
LEA
Léa a grandi dans une famille criminelle en Calabre. Le père de sa fille Denise est aussi membre de la mafia. Léa aspire cependant à une vie différente pour sa fille, sans violence, ni peur ni mensonge. Elle décide de coopérer avec la justice , pour bénéficier du régime de protection des témoins et ainsi tenter de s'enfuir...
LA PAZZA JOIA / FOLLES DE JOIE
Enfermées dans le même milieu psychiatrique de type « ouvert », la villa Biondi, La mythomane extravertie Béatrice et la dépressive introvertie Donatella, se lient d’amitié et s’enfuient.
Un film solaire sur une folie douce qui alterne, au gré de leur périple, des scènes drôles, touchantes ou cruelles. Valeria Bruni Tedeschi livre une composition vibrionnante et inspirée face à Micaela Ramazotti, retenue et touchante. Une comédie ? Assurément. Mais le rire y est ambivalent tant est fine la frontière qui sépare le sain et le malade.
BANANA
L’histoire d’un garçon naïf, pas vraiment bon élève, qui tente de conquérir le cœur d’une petite fille. Avec son pied en forme de banane, le jeune féru de ballon rond nous indique la route du bonheur la plus sinueuse, la plus sincère et la plus essentielle.
FAI BEI SOGNI / FAIS DE BEAUX RÊVES
Turin, 1969. Massimo, neuf ans, perd sa mère dans des circonstances mystérieuses. Quelques jours après, son père le conduit auprès d’un prêtre qui lui explique qu’elle est désormais au Paradis. Massimo refuse d’accepter cette disparition brutale. Année 1990. Massimo est devenu un journaliste accompli, mais son passé le hante. Alors qu’il doit vendre l’appartement de ses parents, les blessures de son enfance tournent à l’obsession…
Un film d’une grande sensibilité, qui évite constamment l’écueil de la sensiblerie. « La réalisation parfaite est d’une grande sobriété, celle des grands cinéastes qui ont beaucoup à dire mais qui se limitent à une grande pudeur d’expression cinématographique […]. Une perle de plus dans la filmographie de celui qui n’a jamais cessé de garder ses poings bien serrés au fond de ses poches. » Positif
BELLA E PERDUTA
Tommaso, simple berger, veille jusqu’au jour de sa mort sur un palais abandonné dans la région de Naples en proie aux pillages et réduit à l’état de décharge. Polichinelle émerge alors des profondeurs du Vésuve pour accomplir sa dernière volonté : prendre soin d’un jeune buffle. Ils voyagent ensemble à travers les paysages sublimes de l’Italie. Entre mythe et réalité, une fable sur l’Italie contemporaine.
Alternant images subjectives, d’archives ou naturalistes de la campagne ou des paysans locaux, exploitant la symbolique des masques qui cachent autant qu’ils révèlent, ce troisième long métrage de Pietro Marcello interroge les profondeurs qui nous unissent à la nature, à la culture, à la beauté, au monde animal. Un cri d’amour émouvant, poétique et envoûtant dédié à un homme humble ainsi qu’à l’Italie « belle » de ses paysages et « perdue » dans son Histoire qui est aussi la nôtre.
L’ULTIMA SPIAGGIA / LA DERNIÈRE PLAGE
IN NOME DEL POPOLO ITALIANO / AU NOM DU PEUPLE ITALIEN
Le juge Bonifazi est un honnête magistrat ayant une conception très personnelle de la justice ; il lutte contre tout ce qui pervertit la société : la corruption et la spéculation. En enquêtant sur la mort d’une jeune fille Silvana Lazzarini, il est amené à interroger Santenicito, un riche industriel corrompu qui semble lié à cette disparition…
« Un film remarquable renvoyant dos à dos gauche et néofascisme, montrant l’impossibilité d’être honnête et insistant sur le poids des idéologies. Gassman et Tognazzi sont fabuleux dans leur affrontement ». Guide des films, Jean Tulard
LE QUATTRO VOLTE
En Calabre la nature ne connait pas de hiérarchie. Tout être possède une âme. Pour s’en convaincre, il suffit de croiser le regard d’une bête, d’entendre le son de la charbonnière qui est comme une voix, ou bien d’observer le flottement du sapin battu par le vent, qui appelle tout le monde à se grouper.
« Aucune prise de tête dans Le Quattro Volte, rien que de la poésie secrète, une captivante exploration de coutumes et des temps qui scandent vie, mort, et renaissance. Une éblouissante limpidité narrative. » Le Monde.
« Avec un talent quasi magique, Michelangelo ¬Frammartino ¬déroule les vers de son poème ¬cinématographique en faisant rimer l'humain, l'animal, le végétal et le minéral. Ni écolo, ni Hulot, ni donneur de leçons de choses, Le quattro volte est un chef-d'oeuvre. Tout naturellement ». Paris Match
FUOCOAMMARE / PAR DELÀ LAMPEDUSA
Samuele a 12 ans et vit sur une île au milieu de la mer. Il va à l'école, adore tirer et chasser avec sa fronde. Il aime les jeux terrestres, même si tout autour de lui parle de la mer et des hommes, des femmes, des enfants qui tentent de la traverser pour rejoindre son île. Car il n'est pas sur une île comme les autres. Cette île s'appelle Lampedusa et c'est une frontière hautement symbolique de l' Europe, traversée ces 20 dernières années par des milliers de migrants en quête de liberté.
« Un film extraordinairement beau, d’une intelligence rare. Un ours d’Or amplement mérité ». Fiches du cinéma
VERGINE JURATA / VIERGE SOUS SERMENT
Hana a grandi dans un petit village reculé d’Albanie où le sort des femmes n’est guère enviable. Pour ne pas vivre sous tutelle masculine, elle choisit de se plier à une tradition ancestrale : elle fait le serment de rester vierge à jamais et de vivre comme un homme.
Ce premier film est une fine réflexion sur l’identité, la féminité, le genre. Car si Hana est devenue Mark ce n’est pas par goût amis pour échapper à la condition misérable réservée aux femmes. Quand elle arrive en Italie, il s’agit moins pour elle de redevenir femme que de trouver sa voie. Alba Rohrwacher, avec son jeu tout en nuances et en non-dits, est tout simplement formidable.
Analyse du film (Film de Culte.com)
Une autre analyse intéressante (Valeurs actuelles).
SUBURRA
La Suburra, quartier malfamé de Rome, est le théâtre d’un ambitieux projet immobilier vérolé par la Mafia, noyauté par les intérêts politiques et particuliers et couvert par le Vatican.
Stefano Sollima est considéré comme le fer de lance du renouveau du polar italien. Il dresse le portrait à charge d’une société italienne minée par les appétits individuels. Dans une Rome nocturne et glauque il entrelace les réseaux qui gangrènent la société romaine. Un polar d’enfer, qui passionne par son intelligence et sa complexité…
Marco Tullio Giordana avait déjà réalisé le très réussi Nos meilleures années, fresque familiale se déroulant sur 40 années d’histoire italienne. Il revient au destin contemporain avec ce film inspiré de l'histoire vraie de Lea Garofalo, véritable martyre du système mafieux. Cette histoire, peu connue en France, a bouleversé l’opinion publique italienne. La personnalité magnétique de Léa, aimante et digne, est magnifiquement incarnée par Vanessa Scalera.