RODIN

À Paris, en 1880, Auguste Rodin reçoit enfin à 40 ans sa première commande de l’Etat : ce sera La Porte de L’Enfer. Il partage sa vie avec Rose, sa compagne de toujours, lorsqu’il rencontre la jeune Camille Claudel, son élève la plus douée qui devient vite son assistante, puis sa maîtresse. Dix ans de passion, mais également dix ans d’admiration commune et de complicité. Après leur rupture, Rodin poursuit son travail avec acharnement. À 60 ans, enfin reconnu, il devient le sculpteur le plus célèbre avec Michel-Ange.
Jacques Doillon ne réalise pas un biopic classique. Nous ne saurons rien de certains épisodes de la vie de Rodin. Il se concentre sur l’atelier où Rodin, inlassablement, cherche, scrute, martèle, burine. Il y a bien Camille Claudel et Rose, la compagne dont la présence terrienne est l’autre source du génie de Rodin, mais ce qui compte, c’est l’oeuvre. Doillon tourne le dos au romanesque et à la reconstitution léchée. Il donne du génie Rodin une « vision juste, adulte (et non dénuée d’émotion) et signe l’un de ses plus beaux films. » Fiches du cinéma