28e Cinémas d'Ailleurs : L'Amérique Latine
Du 8 au 13 novembre,
28ème Cinémas d'Ailleurs
L'AMÉRIQUE LATINE
10 films en version originale espagnole sous-titrée en français
sauf Le Baiser de la femme araignée projeté en version anglaise sous-titrée en français
et Le Voyage de Lila en version française.
Ambiance latino aux Visiteurs du soir pour ce nouveau Cinémas d'Ailleurs consacré à l'Amérique latine : pas moins de 10 films vous sont proposés à cette occasion, suivis pour certains de débats :
Le Baiser de la Femme Araignée sera présenté par Daniel Rocchia, professeur de cinéma, qui animera ensuite un débat.
Zama, Les Héritières (film en avant)première) et Candelaria seront présentés par Marie-Céline Ollier qui animera les débats après les films. Lauréate de la Femis, Marie-Céline Ollier est réalisatrice, scénariste, et vidéaste. Intervenante pour Cinémas du Sud depuis des années auprès des Lycéens de la région Paca mais aussi conférencière dans le réseau des salles art et essai. Elle travaille actuellement sur une « Galerie des Humeurs », projet vidéo de longue haleine, et sur un projet de documentaire concernant une dissidente Turque.
Le programme :
Jeudi 8 novembre, 20h30 : LE BAISER DE LA FEMME ARAIGNÉE, film suivi d’un débat animé par Daniel Rocchia. La soirée s'achèvera par un pot.
Vendredi 9 novembre, 20h30 : SIN NOMBRE
Samedi 10 novembre :
- 17h30 : CHAVELA VARGAS - Petit buffet entre les 2 films de la soirée
- 20h30 : ZAMA film suivi d’un débat animé par Marie-Céline Ollier puis d'un pot dans le hall du cinéma.
Dimanche 11 novembre :
- 15h30 : LE VOYAGE DE LILA
- 18h : LES HÉRITIÈRES, film suivi d’un débat animé par Marie-Céline Ollier
- 20h30 : CANDELARIA, film suivi d’un débat animé par Marie-Céline Ollier. La soirée se terminera autour d'un pot.
Lundi 12 novembre :
18h : RARA
20h30 : NOTRE ENFANT
Mardi 13 novembre, 20h30 : EL CLUB
Les films sont projetés en version espagnole sous-titrée en français à l'exception du Baiser de la femme araignée (VO anglaise sous-titrée en français) et Le Voyage de Lila (Version française).
LE BAISER DE LA FEMME ARAIGNÉE


Valentin, journaliste révolutionnaire, a été torturé et incarcéré pour ses convictions politiques dans une prison d'Amérique latine. Molina, décorateur homosexuel, est condamné pour une affaire de moeurs. Tout sépare ces deux hommes qu'on enferme dans la même cellule. Pour oublier la solitude de leurs nuits, Molina fait partager à Valentin les rêves qu'il imagine d'après les vieux films qui peuplent sa mémoire. Alors que l'animosité des deux détenus se transforme en amitié, une toile de trahison se tisse autour d'eux, inexorablement, mettant à l'épreuve leur confiance mutuelle et leur esprit de sacrifice…
SIN NOMBRE


Au Honduras, la jeune Sayra retrouve son père après une longue séparation. Elle va enfin réaliser son rêve, émigrer avec lui et son oncle aux Etats-Unis.Au Mexique, Casper est membre de la " Mara ", l'un des terribles gangs d'Amérique Centrale. Pour venger la mort de sa fiancée, il tue un chef de bande et prend la fuite. Sur le toit du train qui file vers le Nord, entourés de centaines de candidats à l'émigration, Sayra et Casper se rencontrent. Il fuit son passé criminel, elle espère un avenir meilleur: parviendront-ils à échapper ensemble à leur destin et à franchir la frontière ?
Premier film remarqué à Sundance et à Deauville, Sin nombre allie polar noir, thriller et chronique sociale. Cari Joji Fukunaga a longuement étudié son sujet sur le terrain et en tire une oeuvre à l’authenticité rare, au ton sobre et puissant, évitant les clichés. « Sin Nombre est un film saisissant sur le sort des immigrés clandestins, doublé d’une réflexion sur l’avenir incertain de la jeunesse en Amérique centrale. » Métro
CHAVELA VARGAS


De Frida Kahlo à Pedro Almodovar, artiste inspirante et inspirée, ce récit composé d’images rares révèle une femme à la vie iconoclaste et d'une modernité saisissante. Figure de proue de la musique mexicaine Ranchera, Chavela Vargas, restera à jamais empreinte de récits et de légendes. Chavela s'est elle vraiment glissée tard dans la nuit dans les chambres des maris pour leur voler leur femme? S'est elle vraiment enfuie avec Ava Gardner au mariage de Elisabeth Taylor? Avant son retour triomphant en Espagne grâce au soutien et à l’admiration de Pedro Almodovar, elle avait arrêté de chanter pendant si longtemps que les gens avaient cru qu'elle était morte. Vêtue comme un homme, fumant et buvant comme un homme, portant un pistolet, Chavela n’a cessé d’affirmer sa liberté, sa singularité, son identité et sa passion pour la musique et les textes engagés.
Ce documentaire retrace 91 ans de haut et de bas, de succès et de misère, de reconnaissance et d’oubli, de lutte pour la liberté d’être soi. Une personnalité hors norme, l’icône de la ranchera mexicaine.
ZAMA

Fin du XVIIIème siècle, dans une colonie d’Amérique latine, le juge don Diego de Zama espère une lettre du vice roi du Río de la Plata signifant sa mutation pour Buenos Aires. Souffrant de l’éloignement et du manque de reconnaissance, il perd patience et, pour se libérer de son attente, se lance à la poursuite d’un mystérieux bandit.
Zama est un envoûtant récit de dépaysement magique, un véritable film d’aventures, qui nous transporte dans une époque ancienne et des lieux lointains et hostiles. « La première partie prépare à la seconde où, la perte de repères devenant totale, nous sommes emportés dans un monde véritablement inconnu, ahurissant. Vertige qui est moins dû à la nature sauvage et aux indiens peints en rouge, aussi impressionnants soientils, qu’à la mise en scène sidérante de Lucrecia Martel. Et ils sont très rares, les cinéastes qui savent encore aujourd’hui nous faire voir, entendre et éprouver la stupeur première de l’inédit. » Libération.
Film présenté par Marie-Céline Ollier, réalisatrice, scénariste et vidéaste, qui animera le débat après le film.
LE VOYAGE DE LILA


Lila vit dans le monde merveilleux d’un livre pour enfants quand, soudainement, elle est enlevée à sa luxuriante jungle de papier. La voilà plongée dans une incroyable aventure pleine de dangers. Elle découvre que seul Ramón, un petit garçon qui, il y a quelques années, aimait lire le conte de Lila, peut la sauver. Mais Ramón n’est plus un petit garçon, il ne lit plus de contes pour enfants. Pire encore, il ne croit plus au monde du merveilleux ! Ramón ne pense plus qu’à son ordinateur… Comment le convaincre de la sauver des oiseaux de l’oubli ? Heureusement Manuela et son chien Tambour viennent à la rescousse de Lila.
Comme dans L’Histoire sans fin de Wolfgang Petersen, c’est un personnage menacé par l’oubli qui se bat pour rappeler l’infini pouvoir de l’imagination. L’univers foisonnant aux décors multiples, riche de légendes, la puissance évocatrice de cet univers, font la réussite de ce film.
LES HÉRITIÈRES


A Assomption, capitale du Paraguay, Chela, riche héritière, a mené la grande vie avec Chiquita pendant 30 ans. Mais au bord de la faillite, elle doit vendre tous ses biens et voir Chiquita, accusée de fraude, partir en prison. Alors qu’elle n’a pas conduit depuis des années, Chela accepte de faire le taxi pour un groupe de riches femmes âgées de son quartier. Elle fait alors la rencontre de la jeune et chartmante Angy.
« Pour moi, c’est une histoire d’enfermement. J’ai beaucoup voyagé au cours de ma vie et chaque fois que je retourne au Paraguay, j’ai l’impression d’être en prison. C’est de là que tout a commencé. C’est pour cela que j’ai voulu faire ce film. Je crois que les personnages héritent de meubles, d’une maison, d’une voiture, mais aussi de restrictions, de préjugés. Pour faire évoluer la société, il faut rompre avec cet héritage. L’héritage peut aussi être une malédiction. » Marcelo Martinessi, Arte, 18 février 2018.
Ours d’argent de la meilleure actrice, prix FIPRESCI, Berlinale 2018 - Film présenté par Marie-Céline Ollier, qui animera le débat après la projection.
CANDELARIA


La Havane, 1995. Au plus fort de l’embargo américain, les Cubains traversent une crise économique sans précédent. Parmi eux, Candelaria et Victor Hugo, 150 ans à eux deux, vivent de bric et de broc jusqu’au jour où Candelaria rentre à la maison avec une petite trouvaille qui pourrait bien raviver la passion de leur jeunesse…
Rares sont les histoires d’amour entre personnes âgées et quand il y en a, encore doiventelles être traitées avec délicatesse. C’est ce que fait Candelaria qui peint la renaissance d’une passion amoureuse. Porté par un duo d’acteurs formidables dont l’énergie témoigne cependant de l’inéluctable divorce entre l’esprit et le corps, le film se déroule sur un arrière fond de crise économique où baigne injustement Cuba dont les habitants peinent à remplir leurs assiettes. « Candelaria vacille entre optimisme et tragédie, tendresse et nostalgie. Un film aussi poignant que lumineux. » Fiches du cinéma.
Film présenté par Marie-Céline Ollier, qui animera le débat après la projection.
RARA


Depuis le divorce de leurs parents, Sara, 12 ans, et sa petite sœur Cata vivent avec leur mère et la compagne de celle-ci. Leur quotidien, fait de tendresse et de complicité, ressemble à celui d’autres familles. Lorsque leur père tente d’obtenir leur garde, l’équilibre de la famille semble mis à l’épreuve…
Racontée à hauteur de deux fillettes, Rara est une chronique d’une famille recomposée d’aujourd’hui, où le père s’est remarié et la mère vit avec une autre femme. Le film se fait l’écho d’une histoire vraie où l’on a enlevé à une juge chilienne la garde de ses filles en raison de son homosexualité. « Jamais caricatural, le film, sous ses allures de chronique ordinaire, plonge au coeur des sentiments contrastés de chacun, du combat quotidien des femmes pour se faire accepter telles qu’elles sont, du machisme sous-jacent d’une société entière. » Bande à part.
NOTRE ENFANT


Médecin de Buenos Aires, Malena s’apprête à devenir mère au terme d’une démarche d’adoption longue et éprouvante. Remplie d’espoir, elle parcourt les 800 kilomètres qui la séparent de la mère biologique. Mais au moment de retrouver son bébé, Malena apprend que la famille de l’enfant lui impose de nouvelles conditions…
7ème film de Diego Lerman, Notre enfant est aussi une histoire de femme, comme la plupart de ceux qui l’ont précédé, un drame réaliste sur une femme torturée par le désir de maternité. A la fois socio-politique et psychologique, le film frappe par sa fine compréhension des enjeux moraux qui sous-tendent la procédure d’adoption en vigueur dans son pays, qui s’apparente davantage à un commerce qu’à un droit légalisé. Un film captivant.
EL CLUB


Dans une ville côtière du Chili, des prêtres marginalisés par l’Eglise vivent ensemble dans une maison. L’arrivée d’un nouveau pensionnaire va perturber le semblant d’équilibre qui y règne.
Pablo Larrain, auteur d’une trilogie sur la période de la dictature Pinochet, pratique un cinéma engagé, sans concession. Il s’attaque ici, sous l’aspect d’une fable infernale, à l’impunité longtemps favorisée par le Vatican, des religieux criminels. « Comme toujours chez Larrain, de la tenue dans le malaise, une atmosphère nimbée d’étrangeté, de la misère percluse d’humanité, une descente aveuglante dans la ouate affective de ceux qui se sont rendus coupables des pires forfaitures. » Le Monde. Ce film hors norme dérange notre confort de spectateur et marque profondément.
« Fondé sur une performance éblouissante de deux comédiens, ce film d’une rare intelligence, riche en rebondissements, est profondément émouvant. Les séquences de la femme-araignée retrouvent les charmes du vieux serial qui a dû nourrir la culture de Molina. Tout est juste dans ce chef d’oeuvre. » Jean Tulard, Guide des films.
Oscar du meilleur acteur, Prix d’interprétation masculineCannes 1985 -
Film présenté par Daniel Rocchia, professeur decinéma, qui animera un débat après la projection.