22ème Cinémas d'Ailleurs
22ème CINÉMAS D'AILLEURS
du 27 novembre au 3 décembre 2012
ISRAËL-PALESTINE
Le cycle est composé de 9 films (en version originale sous-titrée) de réalisateurs israéliens et palestiniens ou autres :
Mardi 27 novembre :
20h30 MY FATHER, MY LORD
Mercredi 28 novembre :
20h30 LES SEPT JOURS
Jeudi 29 novembre :
20h30 ZINDEEQ
Vendredi 30 novembre :
20h30 ROOM 514 (Avant-première)
Samedi 1er décembre :
18h WOULD YOU HAVE SEX WITH AN ARAB ?
20h BUFFET ORIENTAL (15 €, réservation à la salle à partir du jeudi 22 novembre)
21h LE POLICIER
Dimanche 2 décembre :
18h HÉRITAGE (Avant-première)
20h30 MY LAND
Lundi 3 décembre :
20h30 UNE BOUTEILLE À LA MER
- Présentation/vente d’ouvrages par la libraire Art et livres avant chaque projection.
- Stand Association France-Palestine Solidarité : vendredi 30 décembre.
- Stand ARTISANS DU MONDE : samedi 1er décembre
MY FATHER, MY LORD (V.O.)

Installé avec son épouse et son fils dans une communauté ultra-orthodoxe à Jérusalem, Rabbi Abraham voue sa vie à l'étude de la Torah et de la loi juive. Son fils Menahem est à l'âge où l'on voit le monde autour de soi comme un endroit merveilleux. Il n'oppose aucune résistance, mais suit sans conviction son père qui le guide sur le chemin étroit et rigide qu'empruntent les hommes de foi. Pendant leurs vacances d'été au bord de la mer Morte, la foi d’Abraham est mise à l'épreuve.
LES SEPT JOURS (V.O.)

Israël, 1991. Toute la famille Ohaion pleure la disparition de l'un des siens. Fidèles à la tradition, les proches sont censés se réunir dans la maison du défunt et s'y recueillir pendant sept jours. Alors que chacun semble se plier à la coutume, la cohabitation devient de plus en plus pesante.
Dans ce 2ème volet d’une trilogie commencée avec Prendre Femme, le rituel de deuil sert de prétexte à l’étude des liens familiaux qui se révèlent assez vite pathogènes. Cadré à la perfection, filmé en plans-séquences, remarquablement interprété, Les 7 jours séduit par son intelligence et son intensité.
ZINDEEQ (V.O.)

Un cinéaste palestinien, doté d’un passeport européen, revient à Nazareth. Il doit y enterrer un oncle. Il est confronté à un drame qui le pousse à fuir dans sa propre ville, à combattre ses démons. Et à s’interroger sur le choix qu’ont fait ses parents. Fallait-il rester en Palestine-Israël en 1948 ?
Michel Khleifi, réalisateur du superbe Noce en Galilée (1987), se penche sur la question, pour lui fondamentale, du traumatisme né de la partition de la Palestine en 1948. Il situe l’action à Nazareth, ville arabe située juridiquement en Israël où revient son personnage. La force du film vient de sa sobriété, alternant plans larges de la ville et gros plans sur le visage silencieux du cinéaste perdu dans une errance douloureuse.
ROOM 514 (V.O.) Avant-première

Anna, enquêtrice dans l’armée israélienne, est une jeune femme idéaliste. Quand elle confronte un officier supérieur à des accusations de violence gratuite à l’encontre d’un Palestinien, sa propre intégrité et sa détermination sont mises à l’épreuve. Malgré la complexité politique de l’affaire et les mises en garde de ses collègues, elle prend clairement position contre ce qui ressemble à un abus de pouvoir.
Sharon Bar-Ziv signe un premier film complexe et polémique, dont les ramifications intellectuelles questionnent en profondeur la société israélienne et nos démocraties. Un film brillant.
WOULD YOU HAVE SEX WITH AN ARAB ? (V.O.)

Un voyage dans la nuit, de rencontres en rencontres, des bars de Tel-Aviv aux ruelles de Jérusalem. Dans les boites de nuit, on danse, on rit, on s’amuse. Le lever du jour sur le son techno d’une rave party en plein air. Et pour finir, un baiser inouï sur la plage. Un premier baiser. Des Juifs, des Arabes, tous citoyens d’un même pays. Israël. Aucun mur ne les sépare. Un Israélien sur cinq est arabe. Et pourtant… Une simple question vient prendre tout le monde par surprise : aux uns : " Would You Have Sex With an Arab ? ", aux autres : " Would You Have Sex With An Israeli Jew ? "
La question pourrait sembler désuète, voire triviale, mais il n’en est rien. Le film réalisé par Yolande Zauberman, avec « la complicité » de Sélim Nassib, réussit à faire rire tout en révélant le fossé immense qui sépare les deux peuples. La question posée pousse en effet chaque interlo¬cuteur à s'interroger sur son rapport à l'autre ; elle aborde la question de la différence au niveau du désir sexuel, la rendant à la fois universelle et troublante.
LE POLICIER (V.O.) Prix spécial du jury, festival de Locarno

Yaron se trouve au cœur d’un groupe de policiers d’élite, appartenant à une unité anti-terroriste israélienne. Ses compagnons et lui sont l’arme pointée par l’Etat sur « l’ennemi arabe ». Yaron adore l’unité, la camaraderie masculine, son corps musclé, sa beauté. Sa rencontre avec un groupe peu commun, violent, radical, le confrontera à la guerre des classes israélienne et à celle qu’il livre à l’intérieur de lui-même.
Le Policier s’intéresse à deux groupes antagonistes de la société fonctionnant chacun en vase clos : l’un se considère comme gardien de l’ordre, l’autre se veut porteur de changement. Mais l’un et l’autre sont guidés par des clichés. « Lapid, dans un style sec et précis, réalise un thriller politique battant en brèche le mythe de la cohésion nationale israélienne. » Positif
HERITAGE (V.O.) Avant- Première

Une famille palestinienne se rassemble dans le Nord de la Galilée pour célébrer un mariage, dans un climat de guerre. Lorsque le patriarche tombe dans le coma, les conflits internes font exploser peu à peu l’harmonie familiale, révélant secrets et mensonges jusqu’alors enfouis…
La Fiancée Syrienne, Paradise Now, les Citronniers, trois des films qui nous ont rendu familier le visage de Hiam Abbas, comédienne mais aussi réalisatrice puisqu’elle signe ici son premier long métrage. Le film n’étant pas encore sorti, venez juger de sa qualité. Nous reverrons aussi la comédienne dans Une bouteille à la mer.
MY LAND (V.O.)

My land donne la parole à de vieux réfugiés palestiniens qui ont fui en 1948 sans jamais retourner sur leur terre, et qui vivent dans des camps au Liban depuis plus de 60 ans. Cette parole est entendue par de jeunes israéliens de 20 ans qui construisent leur pays, se sentent viscéralement attachés à leur terre, mais sans jamais vraiment savoir expliquer pourquoi. Entre ces deux mémoires, il y a la réalité de deux peuples qui se battent pour la même terre.
Premier film documentaire de Nabil Ayouch (réalisateur de 3 films de fiction), My land dresse un tableau d’actualité à échelle humaine en utilisant une démarche pragmatique très originale : faire écouter le témoignage de vieux Palestiniens à de jeunes Israéliens qui ne sont pas très au fait de l’Histoire. Pas de discours revanchard de la part des Palestiniens, un discours nostalgique mais aussi très lucide et réfléchi. Pas de culpabilité de la part des jeunes qui étaient loin d’être nés en 1948. Un film lucide, humain et, espérons-le, constructif.
UNE BOUTEILLE A LA MER 1er Prix national Lycéen du cinéma

Tal est une jeune Française installée à Jérusalem. Elle est témoin d’un attentat et après l’explosion d’un kamikaze dans un café de son quartier, elle écrit une lettre à un Palestinien imaginaire où elle exprime ses interrogations et son refus d’admettre que seule la haine peut régner entre les deux peuples. Elle glisse la lettre dans une bouteille jetée à la mer près de Gaza. Quelques semaines plus tard, Tal reçoit une réponse d’un mystérieux " Gazaman "...
« Le film rend attachantes la spontanéité des personnages, leur manière de s’approprier le conflit israélo-palestinien sans se laisser dicter des réponses par les adultes. Leurs emails rythment le film. Lus en voix off, ils font surgir le quotidien (« il fait froid, j’aime l’hiver à Jérusalem »), une réalité proche du documentaire » Frédéric Strauss, Télérama.
« A travers la petite histoire dans la grande, sans user des bons sentiments, le film parvient à nous toucher et délivrer son message d'espoir... tout simplement. » Excessif
Ce premier et magnifique film a été conçu comme un dialogue thématique avec le Décalogue de Kieslowski. Il nous immerge dans le quotidien ultra codifié d’un couple aimant et harmonieux à sa façon. « Un film admirable, dont la veine sensuelle et tourmentée célèbre la puissance émancipatrice du cinéma, entre l'onirisme d'un Alexandre Sokurov et l'âpreté d'un Ingmar Bergman. » Le Monde