57ème SEMAINE DE LA CRITIQUE - 2018
Comme chaque année, du 10 au 19 mai, dans le cadre du Festival de Cannes, les Visiteurs du Soir accueillent à Valbonne - en même temps qu'à Cannes - la 57ème SEMAINE DE LA CRITIQUE.
Chaque soir (juste après leur première projection à Cannes) seront projetés à Valbonne les 7 films en compétition ainsi qu'un film hors compétition, le film d'ouverture. Mais cette année le programme est enrichi par 2 soirées consacrées aux courts métrages (2 fois 5 courts métrages), présentés par les équipes des films.
Les tarifs restent les mêmes que le reste de l'année (6 €, tarifs réduits : 65 ans et plus 5 €, Adhérents 4 €, chômeurs, étudiants jusqu'à 25 ans et jeune public 3 €).
Mardi 15 mai à 20h, la soirée courts métrages sera gratuite pour les adhérents.
Attention : Les badges professionnels sont acceptés mais pas les badges Cannes Cinéphiles. Pas de réservations à l'avance, sauf préventes à la caisse la veille).
Les équipes des films viennent le plus souvent présenter leur film (les autres soirs, les équipes sont retenues par les soirées officielles à Cannes) accompagnées d'un critique, et ont ensuite, après la projection, l'opportunité d'échanger avec les spectateurs. Ce moment est très apprécié des réalisateurs, acteurs, etc. car c'est généralement le premier contact avec un public hors séances Festival. L'accueil du public de Valbonne est de ce fait très attendu !
Au-delà de la discussion officielle à la fin du film, un " pot " dans le hall du cinéma permet encore aux spectateurs d'échanger directement avec chacun des membres des équipes des films, acteurs, réalisateur, etc.
Enfin, chaque soir, les spectateurs votent pour donner leur appréciation sur le film et permettre ainsi d'attribuer Le Prix du Public des Visiteurs du Soir.
- Le programme : retrouvez le programme des projections ci-dessous.
- Les photos des équipes de films à Valbonne (mises sur le site au fur et à mesure. Cliquer sur le titre du film souhaité).
- EGY NAP (ONE DAY)
- SAUVAGE
- DIAMANTINO
- WILDLIFE
- WOMAN AT WAR
- Programme courts métrages 1
- CHRIS THE SUISS
- Programme courts métrages 2
- SIR
- FUGA
- Le Palmarès de la Semaine de la Critique de cannes
Grand Prix nespresso : DIAMANTINO, de Gabriel Abrantes & Daniel Schmidt
Prix SACD : Benedikt Erlingsson & Ólafur Egill Egilsson auteurs de WOMAN AT WAR (KONA FER Í STRÍÐ)
Prix Fondation Louis Roederer de la Révélation :Félix Maritaud pour SAUVAGE de Camille Vidal-Naquet
Prix découverte du court métrage : EKTORAS MALO, : I TELEFTEA MERA TIS CHRONIAS de Jacqueline Lentzou
Prix Fondation Gan à la Diffusion : Diaphana Distribution, distributeur français french distributor pour MONSIEUR (SIR) de by Rohena Gera
Prix Canal + du court métrage : UN JOUR DE MARIAGE, de Elias Belkeddar
- Le Prix du Public des Visiteurs du Soir (samedi 19 mai)
Prix du Public Long métrage : WOMAN AT WAR
Prix du Public Court métrage : PAULINE ASSERVIE
PRESSE
57ème SEMAINE DE LA CRITIQUE : EGY NAP
Anna a la quarantaine, trois enfants, un mari, un emploi et des soucis financiers. Elle passe son temps à courir, entre le travail, la maison et les enfants. Elle essaye de joindre son mari. Elle est en train de le perdre, elle le sent. Mais elle est happée par le rythme frénétique de sa journée. Le quotidien, la monotonie se heurte à la fragilité, à ce que l’on ne peut pas recommencer.
57ème SEMAINE DE LA CRITIQUE : SAUVAGE
Léo, 22 ans, se vend dans la rue pour un peu d’argent. Les hommes défilent. Lui reste là, en quête d’amour. Il ignore de quoi demain sera fait. Il s’élance dans les rues. Son coeur bat fort.
Sauvage, le premier film du français Camille Vidal-Naquet, suit le destin d’un jeune homme en quête d’amour dans le milieu rarement filmé de la prostitution masculine. L’exigence de réalisme, à la tonalité pasolinienne, insuffle une dimension tragique à ce film fort et poignant. Saisissant dans ce personnage à fleur de peau, Félix Maritaud, découvert dans 120 battements par minute, est la révélation du film.
57ème SEMAINE DE LA CRITIQUE : DIAMANTINO
Diamantino, icône absolue du football, est capable à lui seul de déjouer les défenses les plus redoutables. Alors qu’il joue le match le plus important de sa vie, son génie n’opère plus. Sa carrière est stoppée net, et la star déchue cherche un sens à sa vie. Commence alors une folle odyssée, où se confronteront néo-fascisme, crise des migrants, trafics génétiques délirants et quête effrénée de la perfection.
Dans Diamantino, leur premier long métrage portugais jubilatoire et réjouissant, le duo Gabriel Abrantes et Daniel Schmidt imagine un célèbre footballeur qui devient l’objet de toutes les convoitises. Une comédie fantasque, inventive et drôle, sur le monde du football et des chiens géants à poils longs qui dresse le portrait d’une nation en quête de héros.
57ème SEMAINE DE LA CRITIQUE : WILDLIFE
Dans les années 60, Joe, un adolescent de 14 ans, assiste impuissant à la lente dégradation des rapports entre son père et sa mère.
Avec son premier long métrage Wildlife, Paul Dano s’affirme d’emblée comme un authentique cinéaste. Inspiré d’un roman de Richard Ford se déroulant dans les années 60, le film, à travers le regard d’un jeune adolescent, s’attache avec brio au délitement d’une famille américaine où confrontée à l’absence de son mari, une femme prend son destin en main. Paul Dano porte un regard profondément humain sur ses personnages incarnés par Jake Gyllenhaal et la très impressionnante Carey Mulligan.
57ème SEMAINE DE LA CRITIQUE : A WOMAN AT WAR
Halla, la cinquantaine, déclare la guerre à l’industrie locale de l’aluminium, qui défigure son pays. Elle prend tous les risques pour protéger les Hautes Terres d’Islande… Mais la situation pourrait changer avec l’arrivée inattendue d’une petite orpheline dans sa vie…
Deuxième film du réalisateur islandais Benedikt Erlingsson, Woman at War est un film à l’énergie contagieuse à l’image de son héroïne qui mène une guerre, seule contre tous, pour protéger une planète en danger. Drôle, vivifiant, inventif, cet attachant portrait de femme faussement ordinaire a tout pour nous enchanter.
57ème SEMAINE DE LA CRITIQUE : PROGRAMME COURTS MÉTRAGES 1
5 courts métrages :
- Schächer de Flurin Giger.
2018 | Première mondiale | 29’ | Suisse. Avec Ernst Jacobi, Vilmar Bieri, Lisa Brand, Levi Giger, Erika Engler.
Si tu ne te réveilles pas, je vais venir chez toi comme un voleur et tu ne sauras pas quand je me jetterai sur toi.
- Un Jour de mariage de Elias Belkeddar.
2018 | Première mondiale | 15’ | Algérie / France. Avec Miloud Berrahal, Said Belhamra.
Karim, voyou français en exil à Alger, vit de petites combines. Il traîne son spleen auprès d’autres bandits dans cette prison à ciel ouvert.
- Tiikeri (The Tiger) de Mikko Myllylahti
2018 | Première mondiale | 10’ | Finlande. Avec Jarkko Lahti, Minna Kivelä, Miku Yli-Tepsa, Julius Valve.
Un soir d’hiver, Papa rentre saoul chez lui. Tiger est dans sa chambre et Maman dort sur le canapé. Ils se disputent. Papa a un fusil de chasse. Tiger et Maman s’enfuient. Un silence troublant s’abat sur la maison. Tiger doit rentrer dans la maison pour voir ce qu’il s’est passé - et faire ses premiers pas vers l’indépendance.
- Pauline Asservie de Charline Bourgeois-Tacquet.
2018 | Première mondiale | 24’ | France. Avec Anaïs Demoustier, Sigrid Bouaziz, Coline Béal, Léonard Bourgeois-Tacquet, Ambre Dubrulle, Grégoire Montana-Haroche, Bernard Cupillard.
Pauline n’a aucune nouvelle de Bruce, l’homme marié avec lequel elle a une histoire. En vacances à la campagne avec son amie Violette, elle va passer tout le séjour à attendre… un texto.
En expérimentant les mille et une phase de l’obsession amoureuse.
- Rapaz, de Felipe Gálvez
2018 | Première mondiale | 13’ | Chili. Avec Benjamín Westfall, Roberto Farías, Andrew Bargsted, Claudia Cabezas, Ernesto Melendez, Alex Rivera.
Ariel arrête, lors de sa fuite, un adolescent accusé d’avoir volé un téléphone portable. La foule entoure le jeune homme, certains l’insultent ou le frappent, d’autres le défendent. La police tarde à arriver sur les lieux. Ariel doit choisir son camp.
57e Semaine de la critique : CHRIS THE SWISS
Croatie, janvier 1992. En plein conflit yougoslave, Chris, jeune journaliste suisse, est retrouvé assassiné dans de mystérieuses circonstances. Il était vêtu de l’uniforme d’une milice étrangère. Anja Kofmel était sa cousine. Petite, elle admirait ce jeune homme ténébreux. Devenue adulte, elle décide d’enquêter pour découvrir ce qui s’est passé et comprendre l’implication réelle de Chris dans un conflit manipulé par des intérêts souvent inavoués.
Dans son premier film Chris the Swiss, la réalisatrice suisse Anja Kofmel, associe de façon originale documentaire et animation. Elle mène un travail d’investigation sur les traces de son cousin, jeune journaliste retrouvé assassiné en plein conflit yougoslave. Ce film puissant transforme le travail d’enquête journalistique en récit haletant et porte un regard neuf et sidérant sur un conflit armé récent.
57ème SEMAINE DE LA CRITIQUE : PROGRAMME COURTS MÉTRAGES 2
- Ektoras Malo : I Teleftea Mera Tis Chronias (Hector Malot : The Last Day of the Year) de Jacqueline Lentzo
2018 | Première mondiale | 23’ | Grèce. Avec Sofia Kokkali, Nikos Zeginoglou, Katerina Zisoudi, Giannis Papadopoulos, Nikos Panagiotopoulos, Phaedra Tsolina, Promitheas Aleiferopoulos.
Le soleil du dernier jour de l’année sur une voiture encore baignée par la lune. Sofia y fait un rêve qu’elle garde pour elle-même : alors qu’elle marche dans le désert, elle apprend qu’elle est malade. Elle fait comme si elle s’en moquait. Aurait-elle perdu tout espoir ?
- Ya normalniy (Normal) de Michael Borodin
2018 | Première mondiale | 20’ | Russie. Avec Eduard Kashporov, Elizaveta Shakhova, Leonid Klets, Svetlana Nikiforova, Sergey Kornyushin, Maksim Kaluzhskikh.
Sasha a abandonné l’école dans sa petite ville. En présence de ses amis, il joue les brutes pour se fondre dans la masse et côtoyer Lisa. Chez lui, Sacha a soif de connaissances. Il rêve de partir mais plusieurs obstacles se dressent sur son chemin.
- Mo-Bum-Shi-Min (Exemplary citizen) de Kim Cheol-hwi
2018 | Première mondiale | 12’ | Corée du Sud. Avec Yoon Se-hyun, Oh Gang-jin.
Dans l’arrière-boutique d’un lieu de paris hippiques illicites, des toilettes sales et abandonnées. Ho-Jun y entre, impeccablement habillé, et reste sans voix devant les lieux. Il entreprend de nettoyer ces toilettes.
- Amor, Avenidas Novas de Duarte Coimbra
2018 | Première internationale | 20’ | Portugal. Avec Manuel Lourenço, Beatriz Luís, Marcelo Tavares, Carolina Caramujo, Nena Coimbra.
Manel tire sa conception idéalisée de l’amour de la relation de ses parents. Par compassion, il donne son matelas à deux places à Nicolau. Il fait ensuite irruption sur un tournage où il tombe sur un groupe de femmes parmi l’équipe technique, dont Rita. Cette rencontre avec elle a un effet profond sur Manel, soudain submergé par un sentiment de passion surnaturelle.
- La Persistente de Camille Lugan
2018 | Première mondiale | 22’ | France. Avec Harold Torres, Angelina Woreth, Julien Drion.
Une station, quelque part dans les Pyrénées. Ivan ne respire que pour sa moto, La Persistente, qui sent, aime et vit. Le jour où un rival local la lui arrache, Ivan n’a qu’une obsession en tête : la
récupérer
57ème SEMAINE DE LA CRITIQUE : SIR
Ratna est domestique chez Ashwin, le fils d’une riche famille de Mumbai. En apparence la vie du jeune homme semble parfaite, pourtant il est perdu. Ratna sent qu’il a renoncé à ses rêves. Elle, elle n’a rien, mais ses espoirs et sa détermination la guident obstinément. Deux mondes que tout oppose vont cohabiter, se découvrir, s’effleurer...
Avec Sir, la réalisatrice indienne Rohena Gera, signe un premier film généreux qui joue avec les codes de la comédie romantique. Elle y décrit la relation naissante entre un jeune homme bourgeois ouvert d’esprit et son employée de maison, en quête d’émancipation interprétée par la remarquable Tillotama Shome. Sir propose une réflexion subtile et très émouvante sur la capacité de l’amour à pouvoir perturber l’ordre social établi.
57ème SEMAINE DE LA CRITIQUE : FUGA
Alicja a perdu la mémoire et elle ignore comment elle en est arrivée là. En deux ans, elle parvient à se reconstruire : changée, indépendante, loin de chez elle. Elle ne souhaite pas se remémorer le passé. Alors, quand sa famille la retrouve, elle est contrainte d’endosser le rôle de mère, de fille et de femme, entourée de personnes qui semblent être de parfaits étrangers. Que reste-t-il lorsqu’on oublie que l’on a aimé quelqu’un ? Est-ce nécessaire de se souvenir du sentiment amoureux pour être heureux ?
Le deuxième film de la réalisatrice polonaise Agnieszka Smoczynska, remarquée avec The Lure, conte l’histoire de l’impossible retour d’une femme dans sa famille sur fond de thriller psychanalytique aux confins du fantastique. Servi par une mise en scène brillante et une interprétation puissante, le film distille une angoisse nourrie de folie qui perturbe la paix domestique.
One Day, le premier film de la réalisatrice hongroise Zsofia Szilagyi explore la vie d’un couple soumis à la dictature du quotidien. 24 heures dans la vie d’une mère, happée par le rythme frénétique d’une journée, entre travail, maison et enfants. Une chronique tendue qui dévoile l’intimité d’une femme à la recherche d’un équilibre fragile.